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La chute de l'esprit

Introduction (Extrait 1)

29 Septembre 2014, 00:06am

Publié par Alexandre HArhash

L’ESPRIT

 

 

Le retour dans les sociétés d'un occident matérialiste à des notions de spiritualité et à forte propension ontologique, démontre l'importance intemporelle de ces notions, mais révèle également la perte d'éléments fondateurs en occident concernant les thématiques relatives à la religion et à la spiritualité. Cette tentative et ce retour d'un désir de compréhension se traduit dans la pratique par des trébuchements, et des anomalies, contre-temps des plus normaux, à même de générer une forme de richesse dans cette quête de transcendance. L'avantage de l’homme occidental en ce domaine, bien que sans repères forts, est précisément de sortir du matérialisme, de parfaitement connaître ses travers et ses piéges, mais aussi de savoir ce dont il ne veut plus et pourquoi. De cette sortie, comparable à la sortie d'Egypte relatée dans la Thora (et dont il sera question dans cet ouvrage), le monde occidental peut tirer un grand enseignement qui forgera et structurera son esprit futur.

On a vu l'occident se tourner vers les traditions orientales, et plus précisément asiatiques afin de satisfaire ce désir naissant d'une compréhension de la spiritualité. Ce courant prend naissance dés le début du 20éme, dans les cercles privilégiés dit "ésotéristes" (on pensera à des auteurs tels Gurdjieff, Blavatsky...), et se répandra sérieusement durant les années 70. Ce phénomène est conditionné par un rejet des traditions spirituelles occidentales et des monothéismes, qui poussa à une forme d'exotisme. Cet attrait pour l'exotisme dans une recherche de transcendance, bien qu'injuste envers des traditions européennes fort riches, n'est pas sans avoir permis l'apport d'une composante peut être nécessaire. Toutefois le rejet en occident des traditions spirituelles qualifiées de “ monothéisme ” ne fut pas sans dommages. Nombreux se coupèrent d'un enseignement des plus capital, qu'ils eurent tort d'opposer à des formes plus "païennes"(1), suivant paradoxalement la version des interprétations dogmatiques des autorités théologiques. En effet la situation concernant le "paganisme" et les "polythéismes" est plus complexe, et un simple anathème de la part de “ l'ecclésia ” ne peut bien sûr pas suffire à disqualifier ces traditions. Les enseignements des religions antiques et ceux de la Thora, en effet ne s'opposent pas mais se recoupent. Leur prétendue opposition n’étant liée qu’à des contingences strictement temporelles et à l’implication de la fraude théologique durant le moyen âge, comme nous l’expliquerons.

Mais ce problème n'est pas le seul auquel est confronté l’occident moderne dans sa quête de sens : dans les divers enseignements spirituels véhiculés chez nos contemporains, nombreux sont ceux qui relèvent de conceptions "dualistes", étrangères aux traditions authentiques, dont le plus souvent ces enseignements se revendiquent frauduleusement. Il existe en effet une véritable ligne de césure entre deux conceptions de la spiritualité et du fait divin, ligne que la plupart n'a appris à identifier. Nous exposerons en quoi ces conceptions dualistes sont millénaires et ont toujours constitué une menace pour les diverses cultures du monde, et qu'elles savent de nos jours prendre de nouvelles formes insidieuses ; nous en ferons le parallèle de la manière la plus claire et édifiante possible. Dans cette première partie seront donc en premier lieu exposées les notions fondamentales retrouvées en toutes cultures, toutes cosmologies, et qui constituent ce que l'on nommera "Tradition authentique", en opposition aux diverses distorsions et dualismes, qui se seront attachés à ces dernières au fil de l’Histoire.

1 “ Païen ” est un de ces termes Galvaudé par la théologie, et par son usage répétitif et irréfléchi à travers l’histoire. A l’origine il désigne la population rurale sous l’empire Romain, ainsi que les territoires situés en dehors de la Cité Romaine. Avec l’arrivée du

Christianisme parmi les populations aisées des cités romaines (IVéme siècle de l’ère chrétienne), le terme païen prit le sens de “ Non-chrétien ” et d’ignorants ; les populations rurales se différenciant désormais de ceux de la cité, par le fait qu’elles aient conservé la religion de leurs ancêtres. Ces considérations péjoratives vis-à-vis des zones rurales ayant toujours été propres aux classes aisées de la Rome antique, et ce bien avant l’arrivée du Christianisme. Les théologiens catholiques vont ainsi garder et répandre l’usage de ce péjoratif à l’encontre de toute tradition précédant le Christianisme. Jusqu’à nos jours l’usage galvaudé de ce terme persiste encore…

(Fin de l'extrait)

Introduction (Extrait 1)
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